La carrosserie de la Triumph Stag est l’œuvre du carrossier turinois Giovanni Michelotti.
La Triumph Stag est une Sports Tourer 2 + 2 vendue entre 1970 et 1978. Conçue par le designer italien Giovanni Michelotti. Tous les Stags étaient des coupés décapotables à quatre places, mais pour la rigidité structurelle et pour répondre aux nouvelles normes américaines de renversement de l’époque, le Stag avait besoin d’un arceau de barre stabilisatrice à montant B relié au cadre du pare-brise par une barre en T. Un toit rigide amovible était une option populaire en usine pour les premiers cerfs, et a ensuite été fourni comme équipement standard.
La voiture a commencé comme une expérience de style coupée et façonnée à partir d’une berline Triumph 2000 de 1964. Elle avait également été conçue par Michelotti. Le résultat final, une tête de chute à deux portes a conservé la ligne de suspension et d’entraînement du 2000. Triumph a tellement aimé le design Michelotti qu’ils ont propagé les lignes de style de la Stag dans la nouvelle Triumph 2000/2500 berline et les lignes de modèles break de la Années 70.
Un arceau et un nouveau moteur
Pour satisfaire aux normes de sécurité américaines, Triumph monte un arceau sur son cabriolet. La solution, aussi ingénieuse soit-elle, manque cependant de finesse et s’intègre difficilement au dessin. Mais une fois capotée ou, mieux, armée de son hard-top optionnel, la Stag retrouve toute son élégance !
Sous le capot, les ingénieurs ont curieusement décidé de ne pas reprendre l’excellent V8 Rover pourtant disponible, mais de développer leur propre V8. Ce moteur, spécifique à ce modèle, présentait des culasses en alliage et un arbre à cames en tête par banc de cylindre. D’une cylindrée de 3 litres, il développait 147 chevaux et pouvait être associé, au choix, à une boîte manuelle à 4 rapports (overdrive en option) ou à une boîte automatique à 3 rapports. Le châssis était parfaitement moderne pour l’époque, avec une caisse autoporteuse et 4 roues indépendantes. Jusque-là, tout va donc pour le mieux.
Un défaut de taille pour la Triumph Stag
Le problème, c’est ce nouveau moteur. Dessiné sans doute à la va-vite, ce V8 présente de gros défauts de conception en ce qui concerne son refroidissement. Trop faible et située au-dessus du moteur, la pompe à eau déclarait rapidement forfait dans le trafic en été, ce qui conduisait souvent à des problèmes de culasse. Et en Californie, marché de prédilection de ce cabriolet, il fait souvent chaud ! De plus, la distribution et l’allumage étaient également perfectibles. Vite dégoûtés, les Américains se sont donc détournés du modèle qui ne fût vendu qu’à 2.871 exemplaires sur ce marché. La Grande-Bretagne absorba près de 17.000 voitures sur les 25.939 exemplaires produits entre 1970 et 1977.
Aujourd’hui
Même à l’heure actuelle, la Stag continue de faire peur. Cela se reflète dans sa cote : environ 12.000 € pour un exemplaire en bon état (généralement en conduite à droite) et jusqu’à 20.000 € pour une voiture en état concours. Honnêtement, pour un cabriolet à 4 places au design italien et au V8 à la superbe sonorité, ce n’est vraiment pas cher payé.
La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, des solutions existent pour fiabiliser le moteur, comme le montage d’une pompe à eau électrique sur le bas moteur, un radiateur renforcé, un allumage électronique… Toutes les pièces sont disponibles, à des tarifs plutôt modérés qui plus est. Dans tous les cas, évitez les modèles revisités avec un V8 Rover, un 6 cylindres de Triumph TR6, voire un V6 Ford ! Les deux boîtes de vitesses sont agréables, mais si vous optez pour une boîte manuelle, veillez à ce qu’elle soit dotée de l’overdrive. Enfin, la présence d’un hard-top est un plus indéniable. Alors, prêt(e) pour l’aventure ?