TVR les voitures les plus rapides et les plus légères du monde, un constructeur automobile britannique iconique
L’histoire TVR commence en 1947 quand Trevor Wilkinson réalise sa première voiture à partir d’une Alvis Firebird. Né à Blackpool en 1923, Trevor Wilkinson rentre dès l’âge de 14 ans dans un garage comme apprenti mécanicien. A 23 ans, il s’établit à son compte à Blackpool en acquérant un atelier de charron, qu’il transforme en commerce de voitures et réparations (baptisé Trevcar Motors). En 1947, Wilkinson s’associe avec Jack Pickard et Trevcar devient TVR Engineering. Ni l’un, ni l’autre ne possède la moindre formation technique, juste l’expérience apprise sur le tas.
La TVR Vixen S3
La première voiture badgée TVR (contraction de TreVoR) apparaît en 1949. Construite sur un châssis tubulaire, motorisée par un Ford latéral de 1172 cm3. Deux autres voitures suivent qui diffèrent par quelques caractéristiques techniques. Mais le premier modèle construit en série (très limitée) voit le jour en 1954. Fidèle au châssis multitubulaire et à la carrosserie en fibre de verre, Trevor Wilkinson l’a doté des suspensions et du pont arrière de l’Austin A 40. Une vingtaine d’exemplaires en seront réalisés jusqu’en 1956 avec différents moteurs. Le A40, Ford 100 E, MG TF 1500, MGA, le plus puissant étant le Lea Francis de 2,5 litres.
Les 24 heures du mans
En 1962, TVR participe pour la première fois aux 24 heures du Mans en engageant 2 Grantura. L’aventure s’avère catastrophique . La peinture n’est pas encore sèche quand les voitures quittent l’usine. Vers Birmingham les ennuis commencèrent sur une des voitures de course. Elle est conduite par Ken Richardson, avec des problèmes de réservoir d’essence. En effet un morceau de soudure se baladait dans le réservoir et avait_été aspiré dans le tube allant à la pompe à essence. Ainsi ça obligeât le convoi à s’arrêter fréquemment.
Enervé, Richardson, ayant oublié que sa voiture avait des freins compétition (il devait être chaud pour bien fonctionner), passa à travers le dernier rond-point de l’autoroute M1, sans dommage heureusement. Arrivé près du Mans, ils cherchèrent un garage pour réparer le problème d’arrivée d’essence. Ainsi donc le garagiste constata que le réservoir était en bon état, les mécanos d’assistance pensèrent que l’essence était « sale » et vidangèrent la TVR et cela plusieurs fois !
Enfin un des mécanos eu l’idée de changer le tube entre le réservoir et la pompe à essence ! D’ailleurs les 2 TVRs se retrouvèrent sur la piste pour les essais, malheureusement, elles se mirent à chauffer dans leur premier tour, à la fin des Hunaudières. Le jour de la course, Peter Bolton ne fit que 3 tours la voiture se mit à chauffer et abandonna. Cette expérience coutât une fortune à TVR et on ne les revit plus au Mans…. avant longtemps.
Jack Griffith
TVR vend aussi ces modèles aux Etats-Unis. Ainsi donc en 1964 un concessionnaire automobile américain (propriétaire d’une Grantura mk3) déjeune avec Caroll Shelby et prétendu à celui-ci qu’il est capable de monter le même V8 Ford que les AC Cobra (le 289) dans la Grantura et de battre celle-ci. Cet américain ressort de son déjeuner bien décide à aller au bout de son raisonnement. Il s’empresse d’essayer le montage dans une Grantura mais ce fut un échec. Qu’à cela tienne, ce monsieur persévère et demande directement à TVR de lui fournir un châssis sans moteur et transmission, ce que TVR fait bien évidemment.
En retirant des éléments de suspensions et en martelant le châssis, il réussit à installer le moteur sur le châssis. Autant vous dire que la Grantura est transcendée. Le nom de cet américain fou (aussi fou que Caroll Shelby) : Jack Griffith ! TVR enthousiasmé par l’idée, décide de soutenir Jack Griffith dans l’aventure. Ainsi il lui fournit des châssis et se met aussi à construire ces propres Grantura avec le même V8. Ainsi ils les appelleront TVR Griffith 200 et 400, à noter qu’aux Etats-Unis elles sont_commercialisé sous le nom de Griffith série 200 et 400 sans la marque TVR et avec un logo différent. (Site officiel TVR)